hardelot_Miroir_12_2011

Dimanche matin, 19 décembre

4°C, grand soleil, vent de NO, 4 à 6 Bft

Plage vide.  Pas étonnant après les tempêtes de la semaine. Un banc de terre, large, humide et lisse comme un gigantesque miroir sur plus de 11 Km.

Aucun passage pour rejoindre la mer : un champ de mines continu sépare ce 1er banc des bancs intermédiaires.

 

 

 

10h30 le char est prêt. Tant pis, j’y vais. Ce 1er banc fera l’affaire.
Un peu de lest et direction le Nord, Equihen et le cap qui prolonge. 5 Km tout droit, au près. Un épave en bois inconnue apparait au ras du sable. Ne pas l’oublier au retour. Le cap. Empannage vers le sud. Respiration. Soleil dans les yeux, amplifié par cet immense  miroir qu’est devenue la plage.

Accélération magique. Border, accélérer, encore et encore. Déjà Hardelot. Tout droit. Les blockhaus de Dannes. Toujours personne . Je vois apparaître Bernard qui vient de sortir. Déjà Les rivières de Ste Cecile. Ca vibre de partout, je ne vois plus rien. Ca passe. Ste Cecile. Grand virage, Coup d’œil sur le Chrono : 7’ pour 11 Km (94 km/h de moyenne). Pfff

Magique je vous dis. Allez, on recommence !

Le vent monte, le sable des bancs intermédiaires vole jusqu’aux dunes. Arrêt au stand pour rajouter 25 Kg de lest et nouveau bord de près vers Equihen au nord.

Nouvel empannage, et là….j’en oublie le chrono. Respiration bloquée, border, accélerer.

Une obsession : contrôler ou tenter de contrôler les aquaplanings qui me font faire des écarts impressionnants. Heureusement que je suis seul sur ce parcours, et je ne surprends que les goélands et les mouettes. J’essaye quand même un ralentissement au passage de la Becque (rivière assez large au nord d’Hardelot) .  Gauche/droite/gauche/droite, choquer (un peu), rien. Tant pis, ça passera. Ca passe. Le char est solide !

Border, accélérer.

Hardelot défile comme un éclair, Border encore, accélérer encore,

Le Mont St Frieux... Dannes ...Sainte Cecile.
Bon, là il faudrait peut-être penser à virer. Oui, mais où ?

Déplacement à droite sur une zone moins humide, virement… qui met du temps à se déclencher. Ca y est, ca commence à tourner. Attention la dune se rapproche…ca passe.

Encore quelques tours. Un dernier virement qui se termine en pirouette de danseuse sur glace. Non Bernard : je ne l’ai pas fait exprès !

Retour au stand et fin de l’épisode.
Ca faisait bien longtemps que je n’avais pas roulé dans de telles conditions sur une telle distance..

Quelle beauté. Brutale, violente, mais quelle beauté

Antoine

F585

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