On en rêvait depuis longtemps ! Que c’est bon ! Que ça fait du bien de nous retrouver sur une plage pour assouvir notre passion qu’est la compétition de char à voile.
La Demuysere Cup qui vient de se dérouler ce samedi 28 et dimanche 29 août est notre première depuis un an. Et on a tout de suite été remis dans le bain !
Un bon vent de Nord de force 5 nous attend sur la plage. Pas le temps de tergiverser, les sacs de lest sont sortis pour être remplis d’un bon paquet de sable. Le briefing est donné et le rendez-vous est pris sur la ligne de départ en allant faire une bonne partie du circuit. Et dès ce tour de chauffe, on est surpris par la vitesse du char. Ouf ! ça va vite même sans tirer sur l’écoute.
Les chars sont en place sur la ligne. Le départ est donné par notre directeur de course Arvid. Quel sentiment bizarre de rouler avec des chars autour de soi. Le premier passage de la 1ère bouée se passe sans encombre. Tout le monde tire un peu plus loin que le fanion pour éviter les trous et le gros de la bâche. Et ensuite c’est l’envolée vers la bouée sous le vent. Ca va vite, très vite !! 113,6 km/h sera le record du week-end. Quelques petits caniveaux à passer sans danger mais qui feront bien mal aux coudes et à la nuque à la fin du week-end et arrive le moment où il faut tourner pour rejoindre la bouée. On abat un peu, en direction de la bouée et le char glisse, glisse, glisse… On avait tous oublié que cela pouvait glisser autant je pense. Rien ne se passe comme prévu !! Ne pas faire de tête à queue (il y a encore du monde derrière) mais ça glisse toujours. Zut ! Je viens de passer la bouée toujours en glissant. (Re) zut un caniveau par le travers qu’il vaut mieux passer tout droit. (re)(re) zut des trous qu’il vaut mieux aussi passer tout droit. Bon, à la fin on a dépassé la bouée d’au moins 80 à 100 mètres. On se met enfin à faire du près pour rejoindre la bouée mais non…ça ne le fait pas. Et là, on mesure les conséquences d’une bouée mal négociée. On est contraint de tirer un petit bord pour se recentrer sur le bon banc. L’avantage de la 1ère course, c’est que beaucoup ont fait la même erreur. Les prochains tours se passeront mieux parce que nous allons chercher une zone de riddins mouillés qui nous permet de ralentir et donc de mieux gérer la glissade.
Le parcours est assez technique. Même si les bords sont directs, il y a quand même du jeu. En haut ou en bas du banc pour le retour au près, lâcher ou pas le rappel de mât pour l’abattée, recentrer ou pas le chariot d’écoute au près… Le samedi se termine et chacun compte ses points. Et tout le monde est heureux d’avoir enfin roulé en course.
Lorsqu’on arrive au club le dimanche matin, tout est pareil : Même vent, même plage, même parcours… Ah non, Eddy le directeur de course du jour nous annonce, d’un ton embarrassé, que la bouée de la frontière est dans les trous… enfin presque… Il suffit de glisser et de viser 30 mètres avant la bouée pour éviter le gros des trous. Bien plus facile à écrire qu’à faire. Un bon nombre de pilotes n’auront pas la chance de passer au travers (des trous) et repartiront avec leur fusée pliée.
Les courses du dimanche seront à l’identique du samedi et à la fin, c’est Ivan AMEELE qui gagne. Toujours aux avant-postes dès l’abaissée du drapeau grâce à des départs fulgurants, Ivan, bien qu’un peu moins rapide qu’Olivier IMBERT, remportera d’un point la « Demuysere cup 2021 ». Amaury LEQUETTE complète le podium. Tout le monde repart avec son petit souvenir (et certainement aussi avec plein de courbatures pour la reprise du travail lundi 😉)