PETITES RECETTES POUR UNE BONNE UTILISATION DE LA GIROUETTE
Mon passage de la classe 5 à la classe 3 n’avait pas été simple. Plus de 10 ans de roulage en classe 5 m’avait permis de trouver des réglages de façon quasi-automatiques, de faire les meilleurs choix en fonction du vent. Aussi, lorsque j’ai changé de classe pour aller voir du côté des grands chars, j’ai perdu tous mes repères de vitesse, d’angulation de voile, de sensations… Je devais tout reconstruire, intégrer de nouvelles polaires de vitesse pour trouver les bons angles, trouver de nouvelles sensations de pilotage…Heureusement, ma pratique m’a permis de transférer quelques repères comme les penons* sur la voile et le mât vite transformés ensuite en girouette « Hawk » sur le bord d’attaque du mât.
Longtemps à l’extrémité du mât, la girouette est descendue à hauteur du pilote vers la fin des années 90 lorsque la longueur du mât est passée à 6.10m. En effet, les nouveaux gréements, plus longs, empêchaient de voir correctement et facilement la girouette placée bien au-dessus du pilote.
Pour ma part, la girouette a plusieurs fonctions. Elle indique bien sûr la direction du vent et ses oscillations (les tendances) avant le départ, elle m’indique aussi comment placer mon char pour mieux repartir ou mieux accélérer. Mais elle est aussi quelque part, ma « bouée de sauvetage » à laquelle je me raccroche lorsque tout va mal. Une façon de me remobiliser et penser avant tout à la vitesse sans me préoccuper de la route à suivre (si je suis sur un terrain plat et dur). Ce n’est pas le sujet que l’on abordera dans cette explication. Mais avant de voir comment on peut se servir d’une girouette, il faut connaitre les conditions de rendement optimum d’une voile pour placer et orienter la voile au mieux afin d’aller le plus vite dans la bonne direction.
Mais je vais vous mettre à l’aise tout de suite. Ce petit document n’a pas d’autres vocations que de vous aider à comprendre votre char, pour qu’il ne s’arrête plus au moindre changement de vent, à vous faire progresser plus vite aussi j’espère. Je tiens aussi à vous dire que je n’ai pas la science infuse, je vous livre ici ce que je sais par observations ou par lecture de livres de voile, j’oublie certainement des choses. (Je remercie François NOGUIER « Beach Spirit » pour ses explications claires que vous retrouverez sur le site c3a.fr rubrique « compétition » onglet « tactiques et stratégies ».
Je vous rappelle aussi que rien ne vaut le vécu. La théorie c’est bien mais cela ne remplacera jamais le vécu, les sensations. Au final, tous ces repères devront être progressivement intégrés pour être transformés en sensations, ce qui permet de libérer des canaux d’information. On se crée ainsi des automatismes pour faire d’autres choses : visualiser les autres concurrents ou rechercher le meilleur terrain par exemple…
La suite dans le fichier PDF !!!
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Olivier IMBERT