Grand Prix de Bretagne - Cherrueix (par Olivier Imbert)
Ce 15 et 16 août a eu lieu un GP classe 3. Je vais donc vous raconter l’histoire d’une course digne de Cherrueix des grandes années. Nous le savions tous, Cherrueix cette année était le prélude d’une grande saison « charavoilistique ». En effet, un nombre pléthorique de pilotes avait fait le déplacement, conscients que la sélection pour le championnat d’Europe de Camiers se jouerait dès la première épreuve.
Samedi matin vers 10h, les pilotes arrivent les uns après les autres pour préparer les chars. Tout ce petit monde est déjà bien concentré, quelques blagues par ci par là. Que ça fait du bien de se revoir après tout ce temps de confinement.
Mais le temps presse, il ne faut pas trop batifoler quand même, la brise thermique est exacte au rendez-vous. Notre directeur de course ne transige pas avec les horaires. Le 1er briefing est à 12h. Dès l’appel réalisé, tout le monde promos et classe 3 se retrouve sur la ligne de départ.
Après les présentations du jury, médecin fédéral et président d’organisation, le directeur nous explique le parcours qui est très simple. Tout le monde l’a compris, la plage de championnat du monde 2012 est forcément exceptionnelle.
Un aller-retour entre une bouée vers Cancale, l’autre vers le mont St Michel soit 4 à 5 kms à mémoriser pour retrouver son chemin sur le sable dur tout en évitant les zones de sable plus mou ou mouillé. Il n’existe pas d’obstacles majeurs, juste une attention particulière à porter sur les piquets balisant les chemins et aussi j’allais oublier une zone de vasière qui a eu son importance pendant les 4 manches de l’après-midi.
Le départ est lancé et François NOGUIER, notre hollandais chti démarre comme un fou pour nous montrer le chemin. Les tours se suivent et se ressemblent avec un peu de difficultés quand même pour les mal-partis pour dépasser à certains endroits, mais le parcours est somme toute, très libre, ce qui nous permet d’avoir des choix de route variés. La bagarre fait rage à tous les étages, entendez par là, que chacun a trouvé son adversaire et chacun défend sa place âprement. Au bout de 25 mn, le directeur de course abaisse son drapeau sur le 1er -François NOGUIER qui a bien défendu sa place, suivi de Amaury LEQUETTE qui a enfin retrouvé ses réglages. Le 3ème classe 3 sera Thibault MAEKELBERGHE qui aura réussi à se hisser à la 3ème place malgré l’âge des fibres de son vieux char « GERVAIS ».
A l’arrivée, tout le monde est heureux d’avoir pu rouler enfin une manche après des mois de disette en raison de ce COVID 19. Le directeur de course se mêle à la joie des pilotes et essaie d’interpréter les souhaits ou les difficultés des uns et des autres pour faire évoluer le parcours. Mais il n’y a pas grand-chose à faire de mieux tant la plage est de qualité. Philippe CHAUVEL, pilote classe 2 et autochtone, propose d’agrandir le parcours vers Cancale. Qu’à cela ne tienne, plus le parcours est long, plus c’est bon comme on dit chez nous. La plage est de toute façon praticable partout.
Le directeur de course nous rappelle les consignes de sécurité. C’est vrai que nous roulons vite et les messages de sécurité ne sont jamais de trop. Un rapide rappel des règles de priorité, une mise en garde sur les piquets ne feront rien. La plage est sure et « safe » comme diraient nos amis belges.
Le départ, qui a toute son importance encore une fois, détermine quasiment les places de la manche. C’est le jeu de celui qui perdra le moins de places lorsqu’il n’est pas bien placé sur la ligne. La preuve que ce n’est pas facile d’être 1er, aucun de ceux qui étaient sur le podium à la 1ere manche n’a réussi le doublé. En effet Richard POCHET gagne la 2de manche et le trophée « REVERT » par la même occasion. Le second de la manche sera olivier IMBERT qui aura réussi à revenir grâce à un choix à travers la vasière et le 3ème à passer la ligne d’arrivée est Gérémy DEVIN qui revient de blessure et s’est sans doute très bien préparé pour revenir au top.
Ce Grand Prix est vraiment une réussite. On voit la joie des pilotes sur les visages. Le temps est ensoleillé, la brise de force 4 nous fait avancer sans problème et en toute sécurité. On enquille les manches mais le résultat acquis par les pilotes tient bon.
A la fin de la journée, tout le monde se retrouve autour de la galette saucisse- dans le respect des règles sanitaires- bien sûr.
Voila le récit imaginaire d’une course réussie.
Toute ressemblance à un scénario déjà existant serait un comble de malchance.
Oliv F80 au pays des merveilles