Tous les pilotes attendaient la reprise des courses avec impatience après ce long hiver pluvieux. En tout cas, lorsqu’on regarde le nombre de pilotes inscrits pour cette course, Berck a fait le plein à part quelques exceptions (Augustin DESCURE par exemple que nous espérons revoir très vite). 27 pilotes sur une ligne de départ alors que la météo n’annonçait pas franchement un temps génial pour des courses de classe 3 (10 à 15 m/s pour le samedi et 1 à 4 m/s le dimanche).
Photo Yves Lefevre
Nous étions donc tous là sur le grand parking à parler de choses et d’autres, heureux de se retrouver, contents de nous remémorer de vieux souvenirs ou de récentes sorties… (peut-être que certains ont oublié d’être à l’heure au départ d’ailleurs ;-)).
Rendez-vous sur la plage à 9h30 pour une explication du parcours claire et limpide du staff organisation de l’Eole club. Bruno BERRY, grand habitué des directions de course de classe 3, a rapidement trouvé un parcours situé en bord de plage entre le club (au nord) et l’hôpital Maritime (au sud). La plage est superbe ! Pas un trou (fallait les chercher quand même), des grands bancs lisses et durs (presque), tous les voyants étaient au vert pour que la course soit palpitante. Le vent n’est pas aussi fort que la météo l’annonçait (Sud-sud-est de force 4 à 6) ce qui nous a permis de faire 3 manches sans danger et sans casse (aucun des 27 chars partants ne s’est arrêté pour de la casse sur le matériel).
Bruno a eu la bonne idée de placer la ligne de départ un peu décalée et bien dégagée du parcours pour que l’on puisse tous s’élancer avec des trajectoires variées en fonction des bancs.
La 1ère bouée au sud pouvait être atteinte en un seul bord au début puisque le vent de SSE rafaleux nous permettait de lofer dans les rafales adonnantes ; mais il nous est arrivé aussi de tirer un bord en direction de la prise d’eau pour faire de la vitesse. Le compromis était délicat entre serrer le vent et faire moins de route ou abattre un peu, accélérer mais au final être obligé de tirer 2-3 bords.
Le passage de la bouée Sud était euphorisant tant l’accélération sur 2 roues était impressionnante. Heureusement, la force centrifuge rendait l’exercice pas très dangereux malgré le passage du sable mou qui s’accumulait au fil des passages. Ici aussi 2 options étaient possibles en fonction du vent ou des adversaires : passer à fond à travers le mou pour accélérer sur le banc dur ou monter un peu plus vers le haut de plage pour tourner plus court et retrouver du sable dur tout de suite. La prise de risques pouvait être trop grande par moment si l’on se retrouvait dans une molle ou dans une refusante nous empêchant d’accélérer comme il le fallait.
La descente sous le vent était top parce que l’angulation avec le vent était juste comme il fallait : en bordant à fond, le char accélérait pour frôler les 100km/h avec des levers de roue de temps en temps dans les rafales. Et là aussi le jeu était ouvert puisque nous avions le choix de nous rapprocher des drapeaux jaunes et noires de séparation du parcours pour être en dessous ou au-dessus du banc. Bref, il y avait de quoi s’amuser, chercher les meilleures trajectoires ou les moins pires et en tout cas, ne pas subir la frustration d’être obligé de suivre un pilote moins rapide.
L’arrivée à la bouée Nord se faisait à fond dans le sable labouré par les nombreux passages pour aller chercher la zone limite des piétons et ainsi pouvoir espérer rejoindre le passage électronique sur un seul bord au gré des sautes de vent.
Voilà pour l’explication du parcours… mais la course était encore plus compliquée pour les pilotes tant il y a eu du match à tous les étages. Tout le monde s’est battu comme des chiffonniers pour grappiller des places (ou ne pas en perdre). Et c’est Justin LEGRU qui s’en est sorti le mieux. Justin est sorti tout droit de la classe promo et a fait l’acquisition d’un vieux char de Didier (petite caisse). Avec une vitesse affolante dès les départs, Justin a tenu à l’écart tous ses poursuivants, se payant même le luxe de gagner 2 fois avec de confortables avances.
Les jeunes sont d’ailleurs à l’honneur dans ce GP puisque à la 3ème manche c’est Justin qui gagne, suivi de Vianney COPPIN (autre pilote sorti de la classe promo). Cela promet pour la saison qui sera accrochée tant les écarts de vitesse sont infimes entre les pilotes. Voilà pour les trois manches du samedi qui seront les seules courues du week-end.
En effet, le dimanche nous avons attendu le vent sans grand espoir puisque les prévisions n’en annonçaient pas. Ce qui a permis à Bruno de nous démontrer encore sa grande expérience de directeur de course (Parcours placé dans les temps, proposition d’options, à l’écoute des pilotes) pour annoncer la fin du GP dès que la mer remontait. Bien vu Bruno de penser à tous les pilotes qui ont encore de la route…
En plus d’avoir apprécié le staff de la direction de course, nous avons été heureux de reprendre la saison dans de bonnes conditions, dans une ambiance plus que conviviale. La présence des promos nous réjouit aussi… puisque nous voyons des jeunes pilotes en progression et cela nous permet aussi de voir rouler les jeunes de nos clubs (ce qui est en fait assez rare).
Mention spéciale aussi pour l’Eole club qui sait tirer le maximum de ses infrastructures, de sa plage et des nombreux bénévoles nécessaires à la bonne organisation de course (Sécurité plage, parcours, parking, bar, repas, organisation sur la plage…)
Oliv